Une histoire de lanternes, vessies et interrupteur.

Douze hommes en colère. Film trustant la première place du Top111 de SC. Il fallait que je vois ce film traînant depuis trop longtemps dans ma vidéothèque. Voilà une chose faite.

Très bon film en soi, et non en soie, car comme dit dans le film, il s'agirait plutôt de flanelle. Mais là n'est point la question.
Ce qui frappe en premier dans ce film, hormis le couteau du meurtre bien entendu. Ce sont ces phrases sorties d'un autre temps pour nous jeune public. Et donc, pendant ces 90minutes on a douze hommes, qui échangent leurs colères, toutes différentes, à coups d'expressions du style " prendre des vessies pour des lanternes ", expression par ailleurs stupide, car on ne peut pas faire tenir une bougie dans une vessie, ce n'est pas assez stable... Quoiqu'en prenant la bougie à la main, mais dans ce cas, il faut aussi tenir le haut de la vessie pour ne pas tout brûler... Et on perd donc en motricité des bras... Mais vous me direz, pour être juré, pas besoin de bras. Chose que je confirme.
Enfin, il ne faut pas que le président fasse de votes sur bulletin, ou encore à mains levés, car là, c'est cacahuète le vote, et on perdrait un temps fou pour poser, reprendre les vessies... Et il faut aussi penser à les essuyer.

Sidney Lumet, dont la filmo m'est encore bien inconnue réalise là un huis-clos somme toute assez banal, puisque concernant un jury. On ne voit qu'une quinzaine de personnages dans le film. Avec un bref aperçu du jugé. Que le jury regarde avant de rentrer dans la salle de délibéré comme pourvoir une dernière fois à qui appartient le destin qu'ils ont entre les mains... Sauf bien sur s'ils tiennent déjà une vessie ou une lanterne, où là, il n'ont plus de place dans leurs mains.

Un jeu d'acteurs convaincants, sans fioriture. Efficace. Un film réussi qui mérite amplement sa place de premier de top, même si, à titre personnel, il y a mieux, car cette histoire de vessie et lanterne... Mais voilà nous avons là deux colères qui s'affrontent. Le doute contre la certitude de la culpabilité et l'envie de faire vite. La puissance réside dans le dialogue, et la mise en scène.

Non, et de toute façon, pas besoin de vessie, ni même de lanterne, puisqu'ils ont l'interrupteur qui fait fonctionner le ventilo. Il est vraiment bizarre le juré qui a un problème avec ça...

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le 12 nov. 2011

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Barmad

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