Sélectionné dans un large nombre de festivals sur la promesse de ce pitch concis et riche en sensations fortes, Downrange a le mérite d’être une série B franche du collier. Le film ne quittera jamais ce décor unique de route longiligne traversant une campagne calcinée, avec juste assez de végétation pour masquer l’emplacement de ce sniper psychopathe, qui trouve les angles de tir les plus impossibles pour empêcher nos victimes en devenir de se réfugier ailleurs que derrière leur voiture. Avec ces trois unités de lieu, de temps et d’action réunies, Kitamura a les mains libres pour faire d’une idée basique au possible un pur exercice de style. Sans surprise, cet émule éternel du Sam Raimi période Evil Dead s’amuse donc à dilater le temps et les perspectives, à faire (encore) un travelling arrière à travers un cerveau transpercé, à accrocher sa caméra sur un pneu ou la faire tomber du ciel… Tout cela pour donner du peps à ce qui reste un film incroyablement statique.
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