Le voyage de Gulliver(t)

Au départ, j'avais peur de sortir déçu de ce film dont l'affiche laissait plus de place aux commentaires dithyrambiques qu'au sujet du film (si petit qu'il soit). Généralement quand on survend un film ce n'est jamais très bon.
C'est donc avec un petit à priori et sans regarder la bande annonce que je suis allé voir Downsizing (Merci d'avoir gardé le titre anglais!). La première chose que je dois dire c'est que j'ai eu des rires spontanés que je n'aurais pas eu si j'avais découvert la bande annonce (qui livre pas mal de choses au final).
Le début du film est efficace et ne s'attarde pas sur le pourquoi du comment: des scientifiques découvrent comment réduire des organismes vivants à très petites échelles et pensent pouvoir sauver la planète de la surpopulation et des excès de consommation. On découvre alors que 4 ans de déchets de 36 humains "downsizé" équivalent à 1 sac poubelle de taille réelle(!)
Le film fait des sauts dans le temps avec Paul Safranek (Matt Damon) comme spectateur extérieur, américain moyen dans une vie ordinaire, qui va se convaincre et se faire convaincre de passer à l'acte avec sa femme à coup d'arguments écologiques et (surtout) économiques pour atterrir dans le monde des "petits": LeisureLand.
De là, sans spoiler le film, tout ne se passe pas comme prévu et Paul Safranek va découvrir que ce qui devait être meilleur en devenant un homme de 12 cm ne l'est pas forcément et que les vices des grands sont identiques aux petites gens. S'en suit plusieurs rencontres qui vont faire évoluer le personnage dans sa réflexion et le monde qui l'entoure.
Les personnages sont parfois caricaturés au possible mais ça reste dans l'esprit du film, parfois léger mais jamais dépourvu de réflexions intéressantes.
Si je devais catégoriser ce film, je dirais que c'est une comédie d'anticipation, réussie!