Le professeur Mashirito enlève Midori Yamabuki, et Senbei, avec Aralé et les autres, va partir dans l'espace pour la sauver.
La première oeuvre majeure d'Akira Toriyama n'a guère eu de chance en France ; l'anime fut partiellement diffusé, seul le manga a été édité en entier chez Glénat. Nous n'avons pas eu droit aux multiples déclinaisons, le manga en couleur, la série télé de 1997 qui faisait suite à Dragon Ball Gt, ni aux films, qui sont au nombre de 11.
Space Adventure est le second, et le seul à avoir un traitement cinématographique digne de ce nom, avec une durée de 90 minutes, et des moyens importants, où la scène d'introduction, la destruction d'une planète, est une fausse piste par rapport au reste du film, qui est totalement déjanté comme toute la série.
C'est aussi l'occasion pour Toriyama de rendre hommage à la science-fiction qu'il aime tant, ainsi qu'à l'aventure, avec des tonnes de références allant de Star Wars à Harlock en passant par Yamato, Ultraman, Gamera, et même THX-1138 ! Si on connait et apprécie Dr Slump, autant dire que c'est du petit lait tant la connerie est à la fête, et des scènes géniales comme le fait que Senbei a construit un gigantesque vaisseau spatial, moderne ... mais qu'il a oublié de construire des toilettes !
Il faut aussi rappeler que Mashirito, le méchant, est le nom inversé de Kazuhiko Torishima, le premier éditeur d'Akira Toriyama, régulièrement brocardé dans le manga, et qui lui a donné la même tête. D'ailleurs, le mangaka apparait lui aussi dans le film, dans sa version robotisée, en tant qu'homme de main de Mashirito ; autant dire que tous avaient du recul sur leurs personnalités...
L'humour fou sur 90 minutes peut parfois être lassant sur la durée, mais c'est dans la droite lignée du manga et de l'anime, avec la force herculéenne d'Aralé, l'apparition de Suppaman, Senbei qui reprend sa taille normale quand il devient sérieux... bref, si on connait déjà, c'est du tout bon.