Dr Wong en Amérique par Ryo_Saeba
Once Upon a time in China and America est le 6ème et dernier volet de la série de films commencée en 1991 avec Once Upon a time in China, réalisé par Tsui Hark. Cette fois-ci, Tsui Hark reste toujours à la production mais donne les reines de la réalisation à Samo Hung. Ce dernier, selon Jackie Chan, lui a volé ses idées pour établir le scénario du film. En effet, quand Jackie Chan raconte ses futurs projets à Samo, il a en tête les films Who Am I ? et Shanghai Noon. A la vue du film, il est donc fort probable que ce que dit Jackie Chan est vrai puisque Jet Li, tout comme Jackie dans Who Am I ?, devient amnésique et est secouru par des indiens et le reste ressemble étrangement à Shanghai Noon.
Samo Hung à la réalisation, ce nom quelques années auparavant aurait fait salivé n'importe qui. seulement en 1997, l'homme ayant initié tant de genres, lancé tant de talents, n'est plus que l'ombre de lui-même. On assiste un peu dépité à un spectacle assez lamentable, un humour basé sur la différence de langage qui ne fait même pas sourire, et des « acteurs » gweilos tous plus nuls les uns que les autres, ne possédant en plus de ça aucun charisme. Quelle est difficile cette vision de Ouatic 6, difficile car on ne peut s'empêcher de se remémorer à la fois la grandeur et la beauté des premiers Ouatic ou le fun du 5ème, mais également difficile car le réalisateur avait déjà réalisé un film proche du western avec son excellent Millionaire's Express.
Il n'y a en effet pas grand-chose à sauver de ce dernier volet qui termine de manière bien triste une série pourtant brillamment démarrée. On se rattache alors à tout ce qu'il nous reste, c'est-à-dire les combats, mais même ici on ne reconnaît pas les chorégraphies brutales de Samo Hung. Seul les petits moments où l'excellent Hung Yan Yan, fidèle doublure de Jet Li depuis ses débuts, jouant Pied-Bot, arrive à nous redonner le sourire. On ne se lassera décidément pas de son personnage et ses coups de pieds dévastateurs.
Once Upon a Time in China and America est donc clairement le volet le plus faible de la série et ne fait que confirmer le déclin déjà bien avancé de son réalisateur Samo Hung.