Avec Dracula, Francis Ford Coppola, renoue avec la vision sensuelle et sexuelle du vampire telle que décrite par Bram Stoker. La principale différence étant la motivation. A la pulsion "animale" de Stoker, Francis F. Coppola préfère la passion amoureuse. De ce fait, il insuffle aux personnages une plus grande profondeur, une plus grande complexité, retirant tout manichéisme. Winona Ryder nous charme également dans son rôle de l'innocente et pure Mina Murray qui incarne la douceur. On y découvre des personnages beaucoup plus profond que ce qu'il semblait être au départ. Dracula n'y est pas juste représenté comme un monstre inhumain qui se glisse dans les chambres des jeunes filles pour leur sucer le sang. On ira même jusqu'à éprouver de la compassion pour le bonhomme.
Ce n'est même plus un film d'épouvante, mais un film d'amour avec une petite pointe de gore et d'érotisme. Les interprétations sont plutôt bonne, emmené par un terrifiant et envoutant Gary Oldman, superbe dans la peau du célèbre vampire, les compositions de Winona Ryder et Anthony Hopkins sont aussi impeccable. Une réussite, Coppola adapte le célèbre roman avec génie, que ce soit dans sa maitrise technique ou dans l’atmosphère qu'il lui donne, envoutant, romantique, sombre et baroque. Et le début du film est angoissant comme les Hitchcock.