"Dracula père et fils" est un film qui déçoit à cause du potentiel gâché. A noter que même si l'auteur n'épargne pas vraiment le mythe des vampires (un papa vampire???), ça reste un détournement pertinent et intelligent par rapport au sujet abordé.
Le film est riche en thématiques intéressantes (relation père-fils, échec dans l'éducation du fils, le fils qui tente de trouver sa voie, éloignement du cocon familial et construction d'une identité propre) mais souffre d'un manque d'approfondissement. Déjà, le premier bémol, c'est ce père qui est vite mis de côté au profit du fils alors que l'un ne fonctionne pas vraiment sans l'autre (comme le titre l'indique). Ensuite, il y a ces retrouvailles qui se voient bâclées à cause d'une histoire d'amour. L'histoire d'amour est intéressante, et surtout utile pour marquer la rivalité entre les deux personnages principaux ainsi que l'émancipation du fils, sauf que le côté gnagnan prend un peu trop de place au détriment d'un développement psychologique peu approfondi. Il y a aussi un problème de rythme, car si le film comporte de nombreux thèmes, il y a aussi beaucoup de moments vides. Il reste tout de même des scènes drôles et quelques bons dialogues.
La mise en scène est assez classique. Quelques maladresses ici et là, mais rien de bien méchant. les acteurs sont bons et confirment qu'il s'agit de l'épisode le plus franchouillard de cette célèbre franchise. Lee amuse mais c'est surtout Bernard Ménez, toujours dans ce rôle du loser à la voix mémorable, qui provoque le fou rire. Et puis quelques caméo sympathiques, dont un Gérard Jugnot qui fait sourire.
Bref, "Dracula père et fils" est une petite comédie qui peine à convaincre mais qui n'ennuie pas pour autant.