Suite directe du « Dracula » de 1958, « Dracula, Prince of Darkness » est en réalité le troisième film du cycle Dracula de la Hammer. Le second étant « The Brides of Dracula », dans lequel on retrouvait Van Helsing interprété par Peter Cushing, mais où le comte vampirique n’apparaissait pas, faisant mentir le titre.
Ici, pas de Van Helsing. Les héros sont un groupe de candides touristes britanniques qui décident de visiter les Carpates. Malgré un environnement sinistre, des avertissements explicites, et des événements étranges, ils ne trouvent rien de mieux à faire que de loger dans le château de Dracula. Ce qui va évidemment provoquer sa résurrection !
Résurrection qui deviendra d’ailleurs un gimmick des films de la Hammer, chaque suite imaginant un nouveau moyen de faire revenir le vampire, puis de le terrasser, et ainsi de suite…
Le film se divise en fait en deux parties. La première voit nos andouil… ahem nos protagonistes aboutir à la fameuse résurrection. Le vampire n’apparait donc pas, mais paradoxalement c’est le meilleur morceau du film. Terence Fisher exploitant plutôt bien l’intérieur gothique du château, la musique inquiétante, et la menace mystérieuse (puisque Dracula est mort, on ne sait pas vraiment d’où va venir le danger). Tandis que Philip Latham campe un inquiétant serviteur.
La seconde partie, plus classique, voit Dracula s’attaquer aux touristes survivants dans les Carpates. C’est sympathique et Christopher Lee pète toujours la classe en vampire, à défaut d’être un tueur vraiment efficace. Mais il faut avouer que c’est bien moins inspiré que le « Dracula » de 1958 (malgré quelques éléments repris du roman de Bram Stoker). L’ambiance gothique étant plus limitée, avec des décors souvent naturels. Et puis il y a cette gestion très étrange du jour et de la nuit, certaines séquences soi-disant nocturnes étant tournées en nuit américaine peu discrète.
Enfin, le film est connu pour une célèbre anecdote : Christopher Lee ne prononce pas un seul mot dans son rôle ! L’acteur prétend que ses dialogues étaient tellement mauvais qu’il préféra jouer uniquement en gestuelle. Le scénariste prétend qu’il n’avait en fait écrite aucun dialogue pour le vampire. La vérité se situe quelque part entre le maillet et le pieu ?