Dragon Ball comptant une pléthore de long et moyen-métrages, ceux-ci connurent des fortunes diverses : le troisième volet dédié à Broly est de ceux n’ayant pas bonne presse, et nous pouvons le comprendre aisément. De fait, son intrigue de seconde zone, ses nombreuses facilités et la dégradation nette d’une figure iconique sont autant d’éléments pouvant faire grimacer l’aficionado.
Pourtant, à l’image de Rivaux dangereux, le plaisir coupable se trouve souvent au tournant : la nostalgie tourne ainsi à plein régime et nous pardonnons volontiers les développements dérisoires d’une intrigue maigrelette, quoiqu’en adéquation avec l’esprit facétieux animant (en partie) Dragon Ball. Ce nouveau scénario de Takao Koyoma a de surcroît pour mérite de trancher avec les deux précédents, de sorte à prolonger encore un peu le cycle d’un Broly peu en veine avec les saiyans terriens.
Au moyen d’un récit un brin farfelu, celui-ci conviant Mr Satan, C-18, un complexe insulaire et de la « biotechnologie » au service d’enjeux piteux, Bio-Broly va de nouveau faire la part belle au tandem Trunks / Son Goten au gré d’événements atypiques : car si le schéma du combat difficile est toujours en vigueur, il est toutefois bien moins prédominant qu’auparavant, des digressions scientifiques et une seconde menace (un poil horrifique tout de même) venant égailler une intrigue ludique à défaut d’être brillante.
Ainsi, Bio-Broly se pose comme une addition curieuse à l’univers de Dragon Ball, ce genre d’excroissance divertissante comme surprenante qui vous trotte en tête des années durant, avant que vous ne raviviez enfin vos souvenirs : c’est croustillant en somme, mais guère plus.