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L'hirondelle d'or, précédent film du réalisateur, et chef d'oeuvre absolu, a été une source de discordes entre King Hu et la Shaw Brothers, qui ont contribué au départ du premier. L'année suivante, en 1967, il réalise à nouveau un wuxiapian, genre qu'il a quasiment contribué à créer dans sa forme contemporaine, avec un nouveau seigneur qui sème la terreur dans une province chinoise du XIVe siècle, et que des mystérieux vagabonds vont vouloir liquider.
Le wuxiapian est un genre qui m'intéresse beaucoup, et me renvoie aux sorties dvd du début des années 2000, où deux éditeurs, Wild Side et CTV, avaient édité une soixantaine de films de la Shaw Brothers, que j'ai tous vus, et qui recèle de véritables pépites, dont justement L'hirondelle d'or.
Je dirais que Dragon Inn, du nom de l'auberge où se passe une bonne partie de l'action, est un peu de la même trempe, quoique ça ne bastonne pas autant, mais il faut dire que, plastiquement parlant, c'est absolument fantastique, avec ces paysages montagneux à perte de vue, où on ressent toute l'immensité. Peut-être que les combats ne sont pas tout à fait à la hauteur, ça n'est pas violent et sadique comme du Chang Cheh, mais on voit bien quand les combattants se tiennent les côtes plusieurs secondes après qu'une épée s'est enfoncée dans leurs chairs, ou qu'ils tombent de manière exagérée, sans oublier cette manie, typique de l'époque, où les méchants meurent en faisant le plsu de grimaces possibles.
Et pourtant, même après toute cette vague de Shaw Brothers qu'on a eu en France, c'est un cinéma qui me passionne, qui m'exalte, où je dois avertir que ça n'est que du combat de sabres, mais qui ne lésine pas sur les blessures, avec du sang qui coule de partout.
King Hu est aussi un réalisateur pas machiste, pour qui les femmes ont de l'importance dans le récit, qui se battent, mais qui n'ont pas ici le charisme de Cheng Pei-Pei. Mais on voit aussi que Dragon Inn a eu aussi une grand influence sur un certain Tsui Hark, qui a produit un remake en 1992, et a aussi réalisé une nouvelle version en 2011.
Je suis peut-être sévère en parlant surtout des défauts, mais ça ne retire en rien le très grand plaisir que j'ai eu dans cette auberge, où le sens du mouvement de King Hu est fascinant ; ça a beau bouger sans arrêt, on n'en perd pas une miette.
Créée
le 3 mars 2020
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