2010 fut une année riche en films d'animation de qualité, depuis le retour gagnant de Toy Story 3 à la renaissance de Disney avec Tangled en passant par l'essai de Wes Anderson dans le média (Fantastic Mr. Fox). How to Train Your Dragon est également à compter au sein de la liste - une réussite à créditer à Dreamworks en l’occurrence. Il n'a pourtant rien de révolutionnaire en soi... Il n'en ressort pas moins un vrai bon petit récit, divertissant et même enrichissant parce que ce qu'il fait, il le fait bien. Outre son animation saisissante (moins avec les humains qu'avec le monde autour pour être honnête), c'est la qualité de son script et de ses dialogues qui me semble faire la différence. Est-ce dû à son statut d'adaptation ? Quoiqu'il en soit, le fait est là : ses dialogues résonnent parfaitement, éclairant les relations entre les personnages en quelques mots. En conséquence, le portrait d'Hiccup, sarcastique ingénieux qui ne trouve pas sa place dans la virile et belliqueuse société viking, la relation à son père, l'impact qu'il a sur Astrid, avatar de cette société, d'abord irritée par l'apparent manque de sérieux du garçon, puis menacée par sa réussite aux moyens alternatifs, avant d'embrasser sa vision (et le héraut de celle-ci), tout sonne naturel, tout sonne vrai... ce qui est d'autant plus fort que le cœur du récit se trouve dans la communication, son absence et ses échecs jusque-là, entre espèces, entre générations, entre le garçon qui ne répond pas à l'idéal viking et la fille qui l'incarne. Si la bande aurait gagné à être plus développée, si la fin s'accorde quelques facilités (et cet horripilant cliché américain des applaudissement publiques), elle n'en surprend pas moins en ne détournant pas les yeux comme on a l'habitude des conséquences traumatiques des exploits d'Hiccup, s'offrant un parallèle avec son alter ego dragon, aucun plus tout à fait entier sans l'autre, à l'instar des vikings et des dragons, en fait.
Note : 8 / 10 Parce que c'est la seule note positive qui trouve grâce à mes yeux, on dirait. Parce c'est un bon film d'animation, enchanteur et qui a le bon goût de ne pas confondre simple et simpliste.