j'avoue volontiers m'être posé accompagné d'un à-prioris défavorable devant l'écran; encore une gentille histoire où le jeune héros malingre et astucieux va se lier d'amitié avec un monstre et d'une manière ou d'une autre trouver le moyen de rendre un grand service à sa communauté pour faire accepter son ami...
Et le début aurai eu tendance à m'y conforter... oui mais...!
d'une part, le gamin, il ne part pas pour être l'ami du 'monstre', mais dans le but d'être meilleur lui même; être utile aux siens, assumer ses actes, et un peu aussi pour se prouver sa propre habileté, le fait que lui et se dragon en arrivent à se comprendre est, comment dire, un effet secondaire...
bien entendu la ficelle bien pensante du 'mais les monstres sont justes des incompris et les humains de vilaines brutes' est employée avec largesses et même magnifiée (le peuple présenté étant une caricature de viking très virile), ce qui agace facilement.
entre les clins d'œils amusant et passablement actuels (le geek statistique est un baraqué pour une fois), l'usage intelligent des archétypes adolescents, et une conclusion pour la relation héros-compagnon écailleux qui sort des cliché et réellement en accord, on peut facilement passer les défauts scénaristiques.
de plus, l'image, elle, est impeccable, et c'est avec tout le brio du studio qu'on se laisse porter par le vol du Hoquet et de Sans-dents (Croc-mou en français).