Avec la 3D au cinéma, on rentre dans une nouvelle dimension du sensationnel... attention donc quand on ressort d'une séance tout content : cet enthousiasme est-il le fruit d'une bonne dose d'adrénaline qui ne résistera pas aux jours qui passent ou de la valeur propre du film ?
'Dragons' fait partie des films que j'ai vus au tout début de l'apparition de la 3D, avec l'Alice au pays des merveilles de Burton et bien sûr Avatar.
Et du point de vue 3D, c'est celui qui m'a le plus bluffé. Les scènes de vol avec le furie nocturne sont époustouflantes, grisantes, et j'ai même ressenti ce petit haut le coeur qu'on ressent habituellement dans les fêtes foraines.... et puis cette scène d'embarquement en travelling plongeant est vraiment superbe. Bref, ressorti de la salle, j'étais bien sous le charme, et cela m'avait valu de sauter sur mon carnet d'adresse pour exprimer mon enthousiasme à tous mes proches...
Laissant couler un peu d'eau sous les ponts avant de m'y reconfronter par écran interposé, je me réinstalle dans mon canapé pour le redécouvrir 'sans 3D'. Et de nouveau, je suis séduit.
Par la capacité d'imagination des auteurs : la diversité des dragons, bien dépoussiérée et burlesque à souhait. Le clin d'oeil RPG, par le décalage des temps qu'il suscite, contribue d'ailleurs à l'humour ambiant plutôt bien senti.
Par le jeu plutôt bien rendu du petit groupe d'ados, aux prises avec leurs propres sentiments (tantôt blasé, tantôt survolté, tantôt crâne, tantôt trouillard, tantôt cruel et tantôt tendre...).
Par la qualité graphique (scène d'attaque du village au début de film ; tableau de poursuite finale avec le red Death (dans les flammes et les nuages), tout à fait saisissant).
Par le rythme, par le choix de fin de film... bref, c'est le film tout entier que je montre (!).
Ce qui vaut un 8 non volé.