Rei Akasaka a beau interpréter une dénommée Yû, son lien avec les Angels Gut est sans ambiguïté. Son passé (viol traumatisant et « primordial »), l’omniprésence du monde de Takashi Ishii : la ville, la nuit, la pluie, tout rappelle Nami, même le nom de famille du jeune garçon : Tsuchiya.
Mais le film souffre de deux faiblesses. Le réalisateur, tout d’abord, Naosuke Kurosawa n’est pas Chûsei Sone. Il n’arrive pas à sublimer l’œuvre d’Ishii. Son travail est péniblement honnête tant en intérieur qu’en extérieur. Le second point tient au personnage plus qu’à l’interprétation sans défaut de Rei Akasaka. En effet, cette tueuse à gages, dont on dit qu’elle est réputée, passe les 9/10 du film à être malmenée par son client, l’amie de son client, le petit jeune, sa cible…ce qui nuit gravement à la cohérence du personnage. On se demande quelles qualités pourraient avoir cette femme-assassin. Cette faiblesse scénaristique pénalise fortement le film.
Côté actrices, Rei Akasaka surnage et Kiriko Shimizu fait une apparition en tenancière lesbienne de bar interlope.
Dream Crimes ne mérite d’être vu que pour compléter la série…