Dream until your dreams come true
Dream Home mélange avec succès le drame social et le gore explicite extrême en saupoudrant le tout d'un humour très noir parfois difficile à endurer ; et si ses deux facettes sont un peu trop dissociées pour vraiment servir le propos de l'auteur, les deux s'équilibrent plutôt bien et donnent lieu à une œuvre singulière : viscérale et percutante, qui ne laisse pas facilement indifférent.
La construction narrative alterne les scènes de meurtre d'une brutalité sanglante et des flashbacks d'époques diverses aboutissant au présent carnage, et même si le prétexte peut sembler assez gratuit, ça reste un procédé efficace pour maintenir l'attention et donner un fil rouge à ce bain de sang.
Côté sang, justement, tout amateur d'horreur et de torture en aura amplement pour son argent, et cela dés la scène d'ouverture qui met violemment les choses au point avec une cruauté et une inventivité que la suite ne démentira nullement, au contraire. Les exécutions suivent un crescendo cauchemardesque, bousculant tous les tabous avec une parfaite amoralité mais on se surprend pourtant à rire de bon coeur face aux fulgurance comiques et à l'humour macabre de certaines séquences.
Visuellement brillant, avec une direction photo magnifique, on ne rate pas une miette du show, même si certains détails macabres feraient presque espérer le contraire.
Pour public averti, prévenu et ré-averti dans la foulée.