Megacity-One, dans le futur. L'Amérique après une guerre nucléaire s'est transformée en une gigantesque ville entourée d'un désert irradié, où le taux de criminalité est si élevé qu'a été introduit dans kla ville une police appelée les Juges. Quand Ma-ma, baronne de la drogue coince le juge Dredd et la jeune recrue Anderson dans son gratte-ciel, le sang va couler...
Je ne sais pas ce qui me retient d'aller toucher deux mots au Juge Dredd. C'est vrai quoi. "Dredd" n'est même pas sorti au cinéma. Ca relève de l'injustice totale. Presque illégale. Parce que "Dredd" après un premier essai avec Sly en 1995 un peu naze mais quand même bien kitsch et marrant, trouve ici un successeur vraiment meilleur. Pour ce qui se révèle être une sacrée surprise, "Dredd" aurait mérité sa diffusion en salle. C'est jouissif, rythmé, fun et sacrément bien fichu.
La mise en scène est exemplaire et adopte toujours le ton juste, les fulgurances provenant de sublimes ralentis, peu nombreux mais marquants, dus à la drogue slo-mo, qui atteignent un niveau d'onirisme presque mélancolique. Aussi, ma jaquette du DVD disait "Quand Die Hard rencontre Blade Runner, c'est Judge Dredd". Et c'est exactement ça. Pete Travis signe là une oeuvre foncièrement portée vers l'action mais rajoute à son film une esthétique futuriste assez éblouissante et d'une grande crédibilité, ne lésinant jamais sur le sang qui éclabousse sur les murs et les corps qui explosent. Un parti-pris remarquable pour un scénario qui plus est, sait rester simple mais est ponctué de rebondissements bienvenus et toujours impressionnants. Si tout cela a le meilleur parfum que peut dégager la SF, j'aurais juste aimé voir quelques éléments plus éloquents, qu'avait utilisé jadis le "Judge Dredd" de Danny Cannon avec des personnages comme Mean Machine ou le robot de guerre. Raison de plus pour espérer voir un jour une suite, pour ce qui était à l'origine prévu comme une trilogie. Pour le moment, c'est de la série B de grand luxe, et c'est déjà pas mal. Vraiment pas mal.