Sofia Coppola a lancé un genre - le contemplatif minimaliste et esthétique à bande originale puissante. Genre qui peut amener le pire comme le meilleur.
Et nous voilà avec Drive, qui est à Lost in Translation ce que le dernier Djian est au Voyage au Bout de la Nuit : une recette comprise mais mal digérée, avec moins à dire et se prenant plus au sérieux.
"Shame" avait dans son idée un tantinet plus de mordant, en explorant (vaguement) un (faux) tabou.
La violence et la pègre, par contre, sont des thèmes éculés qui ne tolèrent pas vraiment une approche moyenne. Drive est un gros ratage, peut-être, pour certains, rattrapé par la belle gueule de son acteur principal, qui n'ouvre pas la bouche, parce que bon, on n'allait pas non plus se fatiguer à écrire des dialogues, on a Kavinsky et un filtre vintage. Comme prémisse de film, tout est dit...
Visuellement ok.