Film culte et création d'un personnage culte, à la fois anti-héros, et héros en devenir ou héros fantasmé.
Il n'a pas de nom, on ne sait pas d'où il vient, on ne sait pas où il va, mais il est bien là, affublé de sa veste scorpion et de son cure-dent coincé entre ses lèvres.
Il parle peu, est régit par un code, et ne faillit que rarement. Il ne montre ses émotions que dans sa violence. Ses cascades de coups de poings et coups de pieds ne sont qu'un déversoir de ses sentiments qu'il a tant de peine à dévoiler.
Le driver est avant tout cascadeur, cascadeur du rôle principal d'un film. Et c'est bien quand il se cache sous le masque de ce personnage (lors de la scène avec Nino) qu'il devient lui aussi celui qu'il rêve de devenir : un héros de film.
Film hybride (série B, contemplatif, romance etc...) et virtuose dans la mise en scène, la lumière et la bande originale (qui accompagne parfaitement l'image avec ce son 80's), Drive séduit autant qu'il dérange.