Je ne suis pas un grand fan de la filmographie de NWR en général. Entre un Valhalla rising qui m'a laissé complètement de glace et un Only God forgives dont je reconnais volontiers l'esthétisme mais dont je n'ai pas accroché au côté "meta", j'ai souvent un peu de mal a suivre ce réalisateur dans ses trips.
De la même façon, je n'aime pas plein de choses dans Drive. Ses dialogues minimalistes. Ses personnages aux réactions souvent si contenues et intériorisées qu'on pourrait les penser un peu attardés. Le rôle de Carey Mulligan qui a ici un charisme équivalent à celui d'un poireau. Ce scénario de film de série B. Non, je n'aime pas Drive.
Et pourtant je me suis rendu compte qu'il me revenait souvent en tête. Je me suis rendu compte que j'aimais aussi ce film et plein de choses dedans. Le rôle de Gosling, que je trouve ici d'un charisme et d'une classe dingue et sur lequel j'ai depuis un mancrush. Nightcall, Under your spell, A real hero qui tournent en boucle dans mon Deezer. La scène d'intro pied au plancher qui est incontestablement une de mes préférées au cinéma. Cranston, Perlman, deux gueules qui font toujours plaisir a voir dans des rôles qui leurs conviennent parfaitement. L'esthétique archi-soignée, les couleurs. Certaines scènes comme celle du club de strip-tease.
Je n'aime pas Drive. Tout en l'aimant en même temps. Parce qu'il se dégage de ce film une aura toute particulière.
Je ne savais pas avant Drive qu'on pouvait avoir une sensation si unique et si paradoxale devant un écran. Qu'un film puisse autant attirer et repousser à la fois. Et rien que parce qu'il m'a fait découvrir ça, j'ai envie de remercier Monsieur Refn.