À contre-courant, ils tentent de tracer une voie d’accès au divin, en révélant dans « les crimes de l’extrême civilisation » la présence du surnaturel. Un tel projet est, à l’évidence, de nature à choquer bien des esprits : Barbey, en observateur des mœurs contemporaines, se sent tenu de montrer l’attrait que ces crimes exercent sur des êtres rongés par l’ennui de vivre, pour lesquels le mal est l’avatar d’une insatisfaction spirituelle. Dans les enivrements de l’éros et la transgression des interdits, ces hommes de désir tentent de combler le vide qui s’est creusé en eux : le mal moderne, par l’intensité surnaturelle des jouissances qu’il leur procure, est pour eux un abîme de plénitude. Dans leurs sensations, qui sont finies, il introduit l’infini.
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