Drive est très confortable, on est assis à l'arrière, les sièges sont molletonnés, en cuir qui plus est. Puis arrive le syndrome du taxi : on sent que l'heure tourne, que le chauffeur ralentit sur le périphérique, frustré mais tenant notre langue on finit par craquer et payer le voyage. Parce qu'on nous dit que c'est comme ça, que les taxis ont toujours fonctionné ainsi.
Drive c'est un peu ça, il emprunte des codes, on se sent obligé de lui concéder certaines qualités, pourtant le chemin était déjà balisé : Michael Mann, Tarantino, Gordon Parks, et tant d'autres ont goudronné la voie.
Désolé Drive n'a aucune originalité, même la scène de l'ascenseur est très pompeuse et pompante.
Et si Ryan Gosling, est plutôt bon dans son rôle de gentil bad guy (oui ça existe), on ne va pas non plus lui donner un oscar pour avoir réussi à ne pas sourire une seule fois pendant le film (Bah alors Ryan c'est parce que t'es parti du Mickey Mouse Club ?), et pour imiter à la perfection le jeu de Steeve Mc Queen et son policier Bullit.