Cet automne, tous les beaufs du monde vont se retrouver avec un gilet moche avec un scorpion brodé sur le dos.
On est littéralement happé dès les premières minutes du film, avec cette scène d'ouverture magistrale, qui scotche au siège plus efficacement que n'importe quelle course-poursuite "à explosions".
Ensuite, Drive prend son temps. Le temps d'admirer la photographie impeccable à chaque instant, les jeux de lumière sur les visages et les sublimes plans nocturnes, qui m'évoquent irrésistiblement Michael Mann (Miami Vice, Collateral). Le temps de savourer chaque réplique laconique du héros, et les non-dialogues qui s'ensuivent.
Et puis, sans vraiment prévenir, le film bascule vers la violence la plus crue, véritable rupture au milieu du film. Le décalage est forcément dérangeant, mais le traitement visuel reste impeccable.
En revanche, la raison du choix (assumé) de l'esthétique eighties demeure une énignme pour moi.
La BO aux influences new-wave est certes loin d'être désagréable, mais la kitchissime typo des crédits, beaucoup plus discutable.
Sur ce, il faut que je vous laisse, je file m'acheter des mitaine en cuir.