Porté par un bouche à oreilles flatteur, ce film s'avère confirmer tout le bien qu'on pensait de lui : une mise en scène stylée fondée sur une caméra sans cesse en mouvement (avec des travellings d'une fluidité exemplaire et quelques panoramiques embarqués hypnotiques), des cadrages serrés d'une audace folle ceherchant à déceler la plus infime trace d'émotions dans ces visages tour à tour fermés (Goslng, impressionnant de justesse) ou lumineux (l'adorable Carey Mulligan) et un script solide faisant la part belle aux codes du genre, Drive parvient même à s'accomoder d'une campagne publicitaire et d'une bande-annonce trompeuses mettant en avant le rythme plutôt que la densité dramatique. Ajoutez-y une bande son tonitruante scandée par des chansons immédiatement accrocheuses (il me faut la bande originale !) et vous tenez l'un des films de l'année, rien de moins.
Et quelle classe !