Hypnotique. Autant grâce au magnétisme de Ryan Gosling qu'aux plans de Winding Refn, qui nous avait déjà servi de sublimes images dans Valhalla Rising mais qui ici, en s'attaquant à un univers urbain qui, il faut bien le reconnaître, nous touche plus que le monde des vikings en l'an 1000, parvient à nous éblouir encore plus. Il y a tant de choses qui se jouent et si peu de mots. L'implicite règne, les silences sont éloquents, les regards volubiles. Je crois qu'on pourrait faire pause quasiment à chaque plan et se retrouver face à une belle photo. Il y a tellement de recherche dans la réalisation, et c'est tellement rare, qu'on ne peut que succomber. Le scénario et le personnage, apparemment simples, prennent beaucoup plus d'ampleur grâce à tout ce qui n'est pas dit, à tout ce qu'on devine. L'intensité monte grâce à une simple musique, et on se retrouve happé dans l'ambiance qu'on dirait froide mais qui n'est que calme, zen, à demi mélancolique. J'ai ressenti tellement de choses. J'en suis tourneboulé. Oui, tourneboulé.
Parfois, j'écris, et ce film ressemble au bouquin que j'aurais aimé faire. Maintenant que c'est fait je peux retourner rater ma vie de façon moins artistique. Merci Nicolas.