When you have to shoot, shoot don't talk
A la croisée du film de braqueurs, de courses poursuites endiablées et de romance intimiste, Drive et son affiche dynamique a dû en tromper plus d'un. Très loin des clichés de tous les genres qu'il courtise, il signe le retour de l'antihéros mythique.
Combinant des qualités et des défauts irréconciliables au premier abord, notre héros taciturne se laisse aller à des actes de violence et de tendresse extrêmes. On y retrouve les caractéristiques d'un Clint Eastwood, l'homme solitaire dont on ne sait ni d'où il vient ni où il va, qui fait preuve d'un professionnalisme minutieux qui peut à tout moment basculer dans une violence froide et méthodique et qui tranche diamétralement avec la compassion altruiste qu'il témoigne à quelques rares individus choisis. Et toujours ce regard d'acier et ce charisme létal qui inspire le respect.
Encore une fois preuve est faite que l'avalanche de rebondissements à répétition et d'effets en tout genre n'est pas synonyme de qualité car les histoires qui marchent sont souvent les plus simples. Tout repose sur le jeu des acteurs, sur le rythme prenant, sur les émotions en fil de rasoir et l'instinct de survie le plus basique pour faire de cette petite histoire un film noble et poétique dans toute sa noirceur.
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