Ecritures roses sur fond de ville illuminée la nuit avec une musique à la fois lente et forte. Horrible. Telle est l'introduction du film.
Je décide de ne pas en tenir compte mais c'est en réalité cette partie du film qui reflète le plus Drive, un oxymore mis en abyme: de petits mais très nombreux paradoxes font le film qui en est lui-même tout simplement un gigantesque.
Rempli d'action mais aussi de longueurs contemplatives durant les scènes de soit disants discussions, ressemblant plus à des veillées de mort, le film arrive à garder un rythme lent assez incroyable mais tellement inutile. Il arrive en réalité presque à plomber le film à lui tout seul, même si c'est l'une des caractéristiques qui arrive réellement à le distinguer d'un Transporteur. De façon renversante, c'est cette faiblesse qui en est aussi la plus grande force.
Une part du film donnerait envie de s'endormir ou de quitter la salle.
L'autre laisse impressionné devant un tel déchaînement -très visuel- de violence.
La scène d'introduction est une belle -voire très belle!- continuation de la bande annonce, introduisant une bon mélange d'action et de stress. Les trente minutes suivantes, soit presque un tiers du film, paraissent plus d'une fois interminable et il me paraît difficile de ne pas être déçu d'être venu lors des discussion entre Irène et le personnage principal.
C'est alors qu'arrive le braquage. Le début du film, l'augmentation exponentielle du paradoxe: à aucun moment, ou presque, le rythme n'augmente, la violence est, elle, au contraire sans cesse en augmentation jusqu'à des niveaux impressionnants justifiant le sigle -12.
Malgré tout, on ressort de la salle sans regretter d'être venu voir ce film qui ne restera pas mythique mais "seulement" un bon voire très bon film. Au contraire de son insolente moyenne SensCritique qui m'avait sidéré et amené, à juste titre, en salles!