C'est un film qui démarre doucement. C'est un film qui finit doucement. C'est un film en slow-motion. Et j'aime le slow-motion.
En d'autres termes, c'est un film brut, avec de la brutalité, mais pas pour les brutes. On sent un américanisme certain dans ce film, mais loin est l'idée de faire quelque chose de purement commercial. Certains l'ont comparé (sans doute seulement d'après la bande annonce) à Fast & Furious ou au Transporteur. Ces deux films sont du divertissement. Drive c'est du cinéma.
Drive nous scotche au siège et on ferme littéralement sa gueule du début à la fin. Pas un bruit de canette ni même de pop-corn dans la salle. Personne ne tousse, ne se racle la gorge. Personne ne respire. On enfonce ses ongles dans les accoudoirs quand on entend un blond ténébreux (oui généralement ce n'est pas très effrayant un blondinet, mais là si) dire "Ecoute-moi bien attentivement. Tu vas fermer ta gueule ou je te l'explose contre le comptoir et je te fais bouffer tes dents". Une pression qu'on relâche un peu plus tard : "-Salut j'm'appelle Standard Gabriel ! -Où est la version deluxe ?".
Et puis il y cette BO ! Une BO qu'on dirait faite pour le film, mais qui pourtant pourrait nous inspirer une infinité de scénarios.
Bref, pour finir cette critique j'aimerais pouvoir vous diffuser un extrait comme ils le font généralement pour les promotions à la télé, alors à la place je vais vous filer ceci : "If I drive for you, you give me a time and a place. I give you a five-minute window, anything happens in that five minutes and I'm yours no matter what. I don't sit in while you're running it down ; I don't carry a gun... I drive."
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