J'avais juste une énorme envie de voir ce film avant tout pour le tapage médiatique présent autour de lui.
Puis surtout, pour Gosling, qui est (bel et bien) LA (c'est confirmé) nouvelle étoile d'Hollywood (le gars est booké jusqu'en... 2016).
Et aussi, pour son prix de la mise en scène au dernier festival cannois.

Je ne connaissais pas le réalisateur, si ce n'est sa renommée pour sa trilogie Pusher et l'ovni qu'il avait servi lors de son précédent film (Valhalla rising), que je n'ai pas vus.

D'entrée, la première scène pré-générique envoie du lourd. Le décors est planté, un solitaire expérimenté du volant offre ses services pour des casses et ne veut rien savoir d'autre. C'est haletant, sombre, parfaitement mis en scène. Générique, paf, ça y est on y est.

Techniquement parlant, le film est juste fabuleux. La lumière sublime le héros et le montre sous ses différentes facettes de la plus belle des manières. Tantôt sa grande mélancolie se meut dans l'ombre, puis, est peignée, sous un faisceau de lumières rayonnantes, sa généreuse bienveillance.
Les contrastes et effets de couleurs sont parfois un peu cheap (surabondance de filtres orangés) mais se fondent dans l'esprit "film de genre/série B". Même chose pour les effets de caméra (ralentis, longues poses, ...).
La réalisation met en avant les émotions, à travers une photographie très belle, romantique (les scènes en dehors de la ville avec Irene sont très poétiques et reflètent cette ambiance) et des idées de mises en scène non-académiques.

Le contraste douceur/brutalité est parfois surprenant, tant dans sa démonstration figurative qu'abstraite.
La B.O mêle légèreté, douceur, spleen et amertume. Un mot: magnifique.
La performance des acteurs est juste excellente, Gosling bien sur, qui porte le film à lui seul, mais les seconds rôles sont tout aussi bien maîtrisés. Coup de coeur perso pour Bryan Cranston, juste parfait et à l'issue déchirante.

Seul défaut, un scénario, léger, pas vraiment surprenant et pourtant parfois un peu trop alambiqué. Dommage.

Ca n'enlève rien à mon sentiment global, le film, qui est clairement bien plus dramatique qu'il ne le laisse penser, est une grande réussite et un des meilleurs films de l'année.

A voir.
Del-Flavio
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Top 10 des films de 2011

Créée

le 21 nov. 2011

Modifiée

le 28 sept. 2012

Critique lue 534 fois

2 j'aime

Del-Flavio

Écrit par

Critique lue 534 fois

2

D'autres avis sur Drive

Drive
Knikov
2

J'ai du rater quelque chose

Non mais c'est une blague ? C'est quoi cette presse unanime ? ce prix de mise en scène ? On a vu le même film ? Alors certes, ce n'est pas MAL fait. Mais j'ai l'impression d'être a des kilomètres du...

le 6 oct. 2011

252 j'aime

198

Drive
drélium
5

Dry

Une masse du public en extase, une presse dithyrambique, une moyenne SC indolente, un paquet d'éclaireurs divers et variés quasi unanimes en 8 et 9. Même le projectionniste avant la séance me sort un...

le 12 oct. 2011

204 j'aime

86

Drive
GagReathle
8

You're driving me crazy

Lors de mon premier bout de chemin avec Drive, je n'avais pas été totalement satisfait du voyage. Malgré de sérieux arguments, il n'avait pas su me conduire au septième ciel. Pourtant, au départ,...

le 26 mars 2014

189 j'aime

35

Du même critique

Embrasse-moi, idiot
Del-Flavio
8

Sophia !

Putain, je t'aime Billy Wilder, tes films ne me font pas hurler de rire, mais me mettent constamment la patate ! C'est bien simple, j'ai (encore une fois, 4ème film que je vois du réal) eu le sourire...

le 27 mars 2013

8 j'aime

1

The Tree of Life
Del-Flavio
10

La vie vaut pour ce qu'elle est.

Je n'ai jamais eu autant de mal à critiquer un film. Je ne sais pas quoi dire. Il n'y a peut-être rien à dire finalement. Tout se chamboule dans ma tête, il n'y aura certainement aucun agencement...

le 19 mai 2011

6 j'aime

2

Love
Del-Flavio
7

L'anti-rom-com parfaitement dans l'ère du temps.

J'ai trouvé la série profondément humaine et très actuelle dans son traitement des relations amoureuses. L'écriture est la grande force du show, elle est beaucoup plus complexe qu'elle semble l'être...

le 7 mars 2016

5 j'aime