En 2011 arrivait sur nos écrans le nouveau film de Refn.
Ce petit bijoux remporta le prix de la mise en scène et c'est loin d'être volé .
D'emblée, la scène d'ouverture marque le ton du film et nous en imprègne de son essence.
Un braquage habilement mené , les malfrats sauvés par le talent sidérant d'un jeune conducteur au regard alerte et au geste économe mais sûr.
Puis après une vue d'ensemble de los Angeles sous fond de Kavinsky le titre drive nous apparaît alors en petites lettres roses comme pour contraster avec la virilité du héros.
C'est un personnage vêtu d'un blouson en satin kitsch et ricochet d'un scorpion doré a l'arrière entourant encore plus le mystère du héros sans nom.
Car a travers ce conte urbain a l'ambiance crépusculaire , ou chaque image est frappée du sceau de l'esthétisme , refn réussit a nous transporter pendant 1h30 dans l'épopée de ce beau et laconique chevalier des temps modernes magistralement interprété par Ryan Gosling .
Le film réussit le mariage improbable entre la beauté de l'instant figé et de la violence accrue a l'excès du héros qui suinte de romance.
Un personnage qui se définit uniquement par sa profession a savoir conduire .
La musique tentaculaire nous transporte a travers cette plongée visuelle hypnotique dans le regard , le regard qui se passe de mots tant il exprime sa profondeur .
Oubliez les vulgaires films de course poursuite a la fast and furious , on a affaire a un véritable monument de cinéma électrique et envoûtant .
Voilà 5 ans que le film est paru et force est de constater que le charme opère toujours .
Un film intemporel