Ou comment avoir le syndrome de la bande-annonce aguicheuse pour au final pas grand chose.Montrez moi un trailer au cinoche avec Pedro Pascal, Matt Damon et Colman Domingo en voyou mystérieux et j’étais déjà conquis. Pourtant, je sais que c’est loin d’être une fin en soit…
Eh bien la sentence n’a pas loupé, Drive Away Dolls est loin d’être le film énergique auquel je m’attendais.Loin d’être loufoque et tête brulée dans le bon sens du termes, il est niais et dénué d’intérêt. Pourtant, l’idée de départ de mêler deux jeunes filles qui n’ont rien à voire avec une traque complètement WTF n’est pas bête. Mais rien de tout ça n’a finalement de poids, le soufflet ne prend pas du tout et le peu d’intérêt pour la trame narrative s’estompe quand on découvre réellement la raison de la traque en question. Fin sérieusement, une traque pour retrouver des sextoys moulés sur des teubs d’hommes politiques de seconde zone en Floride, j’ai connu plus intéressant…
Non Mr. Cohen, faire de l’absurde et de l’original ne suffit pas pour réussir un film, pas avec un manque de punch et d’envie pareil.
Le film se focalise en grande partie sur la relation entre Jamie et Marian, met en scène deux versions de l’homosexualité qui manque de finesse d’un côté et au contraire qui manque de fuego de l’autre. Le film est un looooong parcours initiatique sur la quête de coolitude et de vivre en accord avec sa sexualité pour Marian. Sauf que c’est loin d’être une ode à la sexualité et n’aborde rien de vraiment profond pour un sujet qui mériterait d’être mieux traité.
Au contraire, c’est mis en scène de manière un peu maladroite avec le cliché de l’équipe de foot lesbienne, le bar à lesbienne avec l’assurance de trouver une fille à mettre dans son lit et j’en passe…
On est loin d’une oeuvre marquante pour la cause !
Le film est légèrement rattrapé par le duo d’acteurs qu’incarne les deux sbires du chef. Ils ont un côté Dupont et Dupont super comiques, une manière de jouer la comédie qui fait vraiment du bien au film à tel point que c’est quasiment tout ce qui m’a plu dans le film.
Enfin bref, Drive Away Dolls est très décevant. De son histoire qui vire au flop jusqu’à sa caricature de la lesbienne dévergondée et celle trop timide en quête d’acceptation de son désir, il n’y a vraiment pas beaucoup de choses à en tirer de positif. Du réchauffé. Des délires psychédéliques esthétiquement hors contexte du film.
Non, Drive Away Dolls aura fait fausse route…