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Vingt-Dieux c’est la petite taloche derrière les oreilles de cette fin d’année, qui te rappelle ce que c’est que du cinéma. Qui plus est français et pas qu’un peu !
Dès la première scène du film et ce plan séquence sur le sosie DE DOS de José Beauvais, tu sais que tu es devant un film dans son jus. Et c’est exactement ce que l’on ressent. Il n’y a pas de fioritures, Pas de fioritures, pas de bobo-isation du monde agricole mais une mise en lumière de personnes bien réelles qui font le paysage franc-comtois de tous les jours. Ça transpire la paysannerie profonde sans jamais nous mentir (les fêtes payardes, les payasages verdissants, le bruit des T-Max, ou juste la dégaine des gens qui composent la France telle qu’on la connaît).
C’est incroyable de se dire que tous les acteurs ont été « trouvés dans la rue » et nous sortent des prestations folles, autant à l’aise devant la caméra. Loin de tous les codes cinématographiques, leur manière de jouer transpire la sincérité avec une pudeur à peine perceptible.
Louise Courvoisier se concentre surtout sur la représentation de la paysannerie, celle qu’elle connaît, pas toujours respecté mais qui, mise en lumière de cette manière est très charmante. J’ai apprécié toute cette beauté présente dans l’innocence, leur insouciance, le besoin d’aller vite, de se déplacer, de faire !
Même si « l’histoire » en elle-même vaut ce qu’elle vaut (et c’est bien suffisant), c’est avant tout cette envie de vivre communicative que je retiens, la sincérité des émotions véhiculées. C’est beau sans être niais, c’est émouvant sans être triste. C’est bienveillant sans en faire des caisses.
Enfin bref, énorme chapeau à Louise Courvoisier pour ce premier film de « prouveuse qui prouve » ! Ce film est avant tout un témoignage (mis en scène certes) sincère sur la réalité, retranscris avec passion, humour, amour, bienveillance et brio. Vingt-Dieux est un bol d’air frais au fin fond du Jura !
Créée
le 11 janv. 2025
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