𝐷𝑟𝑖𝑣𝑒-𝐴𝑤𝑎𝑦 𝐷𝑜𝑙𝑙𝑠 tente de capturer l'essence déjantée et irrévérencieuse des films des frères Coen, mais échoue à véritablement s'emparer de ce charme si particulier. Signé par Ethan Coen, sans son frère Joel, ce road movie lesbien semble plus une parodie maladroite de leur œuvre qu'une réelle continuation de leur style. Le film, parsemé de références trop appuyées à leurs propres classiques, se perd dans des coïncidences peu inspirées et un récit qui peine à trouver son propre ton.
Les personnages principaux, Jamie et Marian , sont certes attachants et apportent une énergie indéniable à l'écran, mais l'intrigue elle-même manque de cohérence et de substance. L'humour, parfois efficace, est souvent lourd et répétitif, tandis que la dynamique entre les deux héroïnes ne parvient pas à compenser les failles d'un scénario qui tire trop sur la corde du pastiche sans véritable inventivité. Malgré une performance prometteuse de Qualley, l'exubérance de son personnage finit par lasser, surtout face à la sobriété un peu trop rigide de Viswanathan.
Finalement, même si 𝐷𝑟𝑖𝑣𝑒-𝐴𝑤𝑎𝑦 𝐷𝑜𝑙𝑙𝑠 offre quelques moments divertissants, notamment grâce à l'apparition de Matt Damon, il ne parvient jamais à atteindre la finesse et la subtilité des meilleures œuvres des frères Coen. Le film s'enlise dans un exercice de style qui, malgré de bonnes intentions, laisse un goût d'inachevé.