Si Nicolas Cage a su s'offrir un retour en grâce (mérité) via l'acceptation de la dimension gaguesque de ce que sa carrière était devenue, il ne faudrait pas oublier que d'autres acteurs « A-list » des 90's grenouillent toujours dans les bas-fonds du DTV et de la production bis. On pourrait citer Christian Slater ou, dans le cas présent, John Cusack. En plus, il est ici épaulé par un Thomas Jane qui reste lui comme le prototype de l'acteur «qui a faillit mais qui n'a pas», et par Brian Trenchard-Smith, vieux routier de l'Ozsploitation.
Tout ça fait une longue introduction pour pas grand chose, parce que le film n'offre pas grand chose à raconter. C'est pas trop un film d'action (on est dans de la confrontation, fusillade et course-poursuite assez mollassonne, et pas super bien filmée), C'est pas trop une comédie (parce que c'est jamais drôle, et que les situations «cocasses» sont lourdes ou hyper téléphonées) ça veut se la jouer cool et décalé à la Tarantino mais ça sonne creux (Cusack restant caché derrière casquette et lunettes noires, on se demande si c'est là une caractérisation à la truelle de son personnage ou un subterfuge pour le faire remplacer par une doublure), et ça sent quand même pas mal le budget étriqué et le film vite fait, tant certaines passages ne raccordent pas ensemble, et/ou sont une véritable foire aux plans de coupes et au montage cache-misère. En plus, le film n'utilise que très peu son environnement australien.
Bref, si c'est pas chiant et pas prise de tête, c'est malheureusement pas passionnant non plus.