C'est l'histoire d'une enfant maltraitée venue du Nord à l'allure prolétaire devenue chauffeur pour bourgeois japonais en admiration devant la puissance de la culture européenne singeant une élite intellectuelle dans des bars de jazz en buvant du whisky on the rocks. Cette bonne corvéable à merci servira de psy à ces différents passagers qui ont gagné au loto des malheurs improbables du monde.
En filigrane, d'interminables répliques d'Oncle Vania autour du samovar pour tenter de remplir le film avec du fond et relever le niveau général.
Au final, il y a la moitié du film en trop : tout ce qui est lié au théâtre masque l'intérêt du film, les scènes dans la voiture.
A la fin, la prolétaire a gagné : elle récupère la Saab 900 (un hommage au cinéma suédois de Bergman?, encore un clin d'œil à l'Europe), le chien de la muette et chope le COVID au supermarché.
Patience, nous nous reposerons de cette purge de 3h.