Seul film réalisé par Guy Lux l'animateur vedette des années 1960, puis des décennies suivantes, notamment grâce à Intervilles, Drôles de zèbres est clairement à classer dans le genre du nanar. L'intrigue a en soi peu d'importance, à base de course hippiques, mais c'est surtout l'occasion de voir un apprenti réalisateur s'amuser devant la caméra en compagnie de ses amis. Aussi bien Sim qu'Alice Sapritch, en passant par Coluche, Patrick Préjean, Léon Zitrone, Michel Leeb, Annie Cordy, Guy Lux lui-même dans une courte apparition, Patrick Topaloff, tous sont complètement déchainés, à faire le plus souvent n'importe quoi, mais si leur humour n'est pas toujours communicatif, ça marche parfois. Comme par exemple Sim incarnant la baronne de la Tronchembiais, les femmes (ou les hommes) qui sont parfois doublées par des des voix masculines (et inversement) ou tout ce qui concerne Claude François, car c'est le seul film où apparait le chanteur, dont une partie de l'intrigue tourne autour de sa présence, qui nous gratifie d'un petit concert avec ses Claudettes.
Est-ce que Guy Lux sentait la catastrophe arriver durant le tournage, où chacun fait un peu ce qu'il veut ? Ou parfois se marrer devant la nullité de certains gags, dont certains passeraient aujourd'hui comme racistes ? Toujours est-il que Drôles de zèbres a été un bide en salles, quasiment oublié aujourd'hui, sauf par les amateurs de nanars.