La douce amertume de la crise de la quarantaine.


Vinterberg parvient à la saisir, à la comprendre et, sous le postulat d'une citation, se sert de l'alcool comme d'un catalyseur.


Enfin c'est ce que l'on croit et c'est ce que pense les protagonistes au début. L'alcool, solution miracle pour redonner des couleurs à leur vie, pour la reprendre en main car celle-ci se déroule presque sans eux.


Et nous, spectateurs, qui les regardons impuissant sombrer progressivement vers l'alcoolisme.



Ces 4 hommes ont conscience de leur vie, conscience que sans action de leur part, elle pourrait leur échapper. Et ce film c'est l'histoire d'une erreur, car leur choix ne peut pas être le bon et comme pour toute soirée, passé le moment de l'euphorie... vient les aigreurs d'estomac, les souvenirs flou, la gueule de bois.



Sans tomber dans le bon sentiment, cette histoire reste malgré tout une magnifique ode à la vie. La séquence de fin vient le souligner. Mads Mikkelsen (le génial) prend à nouveau son envol dans cette vie.



Vinterberg transpose cette histoire avec une remarquable intensité et intelligence. Ces couleurs chatoyantes du début qui se ternissent et s'assombrissent progressivement avant de revenir, plus saturées encore, lors de la séquence de fin.



Pour finir, difficile de ne pas citer l'interprétation. Elle n'est pas seulement réussi, elle est subtile et habitée.

Mobystoukette
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le 5 janv. 2023

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