_pour le plaisir de croiser de nouvelles têtes de glands que je ne connais pas
_pour le plaisir de recroiser des têtes de cons qui m'amusent
_pour le plaisir de décors souvent étonnants: la France avant la bétonisation et l'extinction des terres agricoles ou la France en train de se faire recouvrir de diarrhée grise, un peu comme les extra-terrestres de Spielberg la recouvre de boue rouge dans 'La Guerre des Mondes', les promoteurs immobiliers aidés de la gauche et la droite l'ont recouverte de parasites humains et maisons troglodytes en hauteur (magma d'agglomérés, ciment et granite).
_bref, pour le plaisir archéologique de jeter un oeil sur la France de mes parents et grands-parents:
par exemple, j'ai ralenti et revu la scène au supermarché
pour regarder derrière Jean Levebvre se faire tirer dessus
Les étagères ont peu de couleurs, moins d'emballage.
J'ai vu des pots de moutarde 'James Bond' :-DD que j'aimerais bien avoir.
Plein d'alcool et trucs parfois inconnus, que j'aimerais bien parfois tenter (comme par exemple Fernandel commandant un "vermooth"??? dans 'Pétrus').
_pour le plaisir des costumes: ayant acheté récemment un drap de merde s'étant déchiré dans le mois suivant son achat...et hélas pas pour des raisons coquines...ayant froid, je l'ai juste remonté et seule une moitié a suivi mon bras de commandeur!
je suis désormais fasciné par ce qui semblait une qualité de fringues que même les pauvres semblaient avoir.
ici, Jean Lefebvre (encore) s'enfuit dans des rayons de fringues , se saisit d'une belle casquette...et on sent qu'elle ne vient pas du Bangladesh ou autres pédophileLand.
_pour le plaisir auditif aussi (quoique peut-être un peu moins pour ce film):
Pierrick de SC m'apprend dans son texte qu'elle est ici de Claude Bolling.
Mais souvent la musique de ce genre de 'merdes' (sic) me titillent la cochlée, dans un bel auriculalingus.
D'autres films de cette période m'ont quand même fait découvrir des Michel Magne et ...Michel Magne, que je suis loin d'avoir fini à explorer.
Mais aussi des Michel Colombier...que je connais encore mal mais adore déjà.
_pour le plaisir aussi de voir que croire et trouver des choses nouvelles se révèlent parfois une illusion qui se jouent de mon manque de culture:
par exemple, j'adore 'Le flic de Beverley Hills' dont des amis pas homophobes non plus,
arrivaient à jouer par coeur tous les scènes et dialogues entre Eddie Murphy et Bronson "Serge" fofolle Pinchot,
donc c'est un plaisir de voir/croiser la même idée mais 20 ans plus tôt,
avec ici aussi un armurier efféminé, joué par Michel Serrault (bien trop peu à l'écran ).
J'adore son changement de ton quand il découvre que les clients endettés qu'il sermonnait juste un instant, ont enfin du pognon...ça me rappelle une ancienne guichetière à ma banque.
Odieuse avec les pauvres, et soudain toute femme-poisson avec les bien habillés...(idiote!)
_pour le plaisir de voir cette actrice qui n'a rien à jouer, fume et sourit car elle n'est pas dupe de la nullité des deux gentils...mais qui est si belle et juste...surtout quand elle s'allonge sur le lit dans le camping car et le réalisateur amoureusement s'éternise sur ce visage rappelant celui que découvre les astronautes dans le 'Mission to Mars' de de Palma
Elle me rappelle Rene Russo
SC m'apprend que c'est Corinne Marchand, 91 ans en 2022, et il me revient que Jean Henri Servat m'en parlair à un festival du livre à Nice.
_pour le plaisir de repenser à mes grands-parents...et aussi quand mon père, mon premier boss, m'apprenait la vie et le travail...lors d'une mini scène:
un des nervis d'un des mafieux (dont un s'appelle 'Magnum', quel nom!) dit aux deux zouaves:
_"Souviens toi qu'avec Mr Naguerre, tant qu'on a pas tout fait,
on a encore rien fait"
Ado, mon père, mon premier m'anager, m'avait appris alors que je me vantais de ma grande aide dans son bricolage (sa passion):
_"...oh mais rappelles toi, que tu ne seras jamais jugé sur ce que tu as à faire,
...mais sur ce qu'il te reste à faire!"
(et il avait raison)
_pour le plaisir des trognes je disais, et de croiser de vraies têtes d'assassin
comme ce Magnum, un Marc Laurence dont SC me fait découvrir qu'il a même réalisé un film avec des cochons tueurs? ("Pigs, les monstres sanglants").
_pour le plaisir des hors-champ: les deux gros nuls découvrent qu'ils ont en fait réussi à tuer leur cible car en ne touchant que la laisse du chien, le maître a couru après lui et est mort écrasé par bien sûr un chauffeur de taxi.
"Oseille, au pied" "Oseille, viens ici"
c'est le nom du chien, et sans doute la raison motivant les acteurs comme ils l'ont souvent dit.