Rarement aura-t-on vu un comte Dracula aussi malmené à l'écran. Solitaire, désespéré,
malade à vomir du sang et à ne plus pouvoir se déplacer autrement qu'en chaise roulante,
en un mot : pitoyable. Un vrai cauchemar de vampire auquel se prête le génial Udo Kier dans une
prestation hallucinée qui fait déjà date. On est à des lieux des productions Hammer :
transgression totale des codes du genre, érotisme explicite, critique de la société bourgeoise
bien-pensante, propos ouvertement prolétarien, final de choc...
Un an après le déjà monstrueux "Chair pour Frankenstein", Paul Morrissey a incontestablement
réalisé là l'un des films de vampires les plus fous et les plus iconoclastes qui soient.
Une démence cinématographique !