Produit par Alan J. Pakula, To Kill a Mockingbird est l'adaptation du roman éponyme de Harper Lee, sorti sur les écrans seulement deux ans après la publication de ce qui reste un véritable classique de la littérature contemporaine américaine. Lauréat de trois Oscars, le film de Robert Mulligan a été également sélectionné en 1995 pour préservation au National Film Registry.


Comme toute transposition qui se respecte, To Kill a Mockingbird adapte, taille dans son matériau de base, ressert l'intrigue et réduit même l'importance d'une poignée de personnages (quand il n'en élimine pas purement et simplement), afin de correspondre davantage au média souhaité. Le scénario oscarisé de Horton Foote n'en reste pas moins fidèle au roman de Harper Lee, en conservant l'essentiel.


A savoir un regard sur l'enfance aussi attachant qu'émouvant, empreint d'un certain humour et naviguant plus d'une fois dans les eaux mystérieuses du conte, certains passages rappelant même le monumental Night of the Hunter, dans un registre tout de même un peu moins anxiogène. Si l'on perd forcément un peu de la complexité des écrits de Lee, ainsi que de sa force tranquille, l'émotion reste heureusement bien palpable à de nombreuses reprises.


Bénéficiant de la superbe photographie signée Russell Harlan et de la partition de Elmer Bernstein, To Kill a Mockingbird y gagne également un bel écrin, épousant le point de vue de ses jeunes héros même si Robert Mulligan s'autorise de rares entorses, visiblement trop tenté d'offrir à sa star Gregory Peck quelques scènes supplémentaires. Si l'on peut comprendre le cinéaste au regard de la prestation impeccable du comédien, il est regrettable que ce choix nuise un peu à la cohérence narrative de l'ensemble.


Pour le reste, To Kill a Mockingbird reste une bien belle adaptation d'un très grand roman, peut-être pas aussi définitive que son modèle mais conservant une bonne partie de ce qui en fait sa qualité. Ce qui est déjà fort appréciable et achève d'en faire un très bon film, formellement réussi et qui touche au coeur.

Gand-Alf
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le 17 juin 2016

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Gand-Alf

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