Du silence et des ombres c'est un chemin, le chemin que doit se frayer une petite fille, Scout, à travers la dure réalité des années 30 aux Etats-Unis. Elle n'est pas seule, bien évidemment, son frère va l'accompagner, ainsi que son père, avocat qui va défendre un homme noir accusé de viol.
Mais ce n'est pas uniquement un chemin, c'est également une leçon : de courage, d'honneur, de respect. C'est encore une démonstration d'humanité, de volonté, d'amour. Mais c'est encore une critique, de la société de l'époque, du racisme et de l'injustice.
J'ai été particulièrement touchée par ce film, qui est d'une beauté sans nom, et j'ai, après visionnage, appris qu'il s'inspirait d'un livre de Harper Lee et j'ai également cru comprendre que Mulligan passait sur certains éléments du livre, trop rapidement. Bien heureusement pour moi, je n'ai pas lu le livre avant d'avoir vu le film, qui n'est donc en aucun cas (pour moi je le répète) une déception.
Je suis tombée en admiration devant la manière dont Mulligan nous présente le film : la vision des enfants sur le monde qui les entoure, le procès qui est au final un des éléments clé de cette histoire, le réalisme qui ressort de ces scènes, c'est incroyable.
La mise en scène est simple, mais efficace ; les acteurs sont excellents, en particulier Gregory Peck, incarnant Atticus, qui est plus que convaincant dans son rôle de père-avocat seul contre tous.
Finalement, Du silence et des ombres est une leçon de vie importante, donné par une histoire d'une douce sensibilité, vibrante, prenante, mais injuste, qui marque le spectateur avec un rythme soutenu tout au long, sans qu'il y ait pourtant de véritables scènes d'action, et c'est là que réside toute la force de ce film.
Je terminerai en disant que bien que j'aime le titre français de cette oeuvre, je dois avouer avoir été charmée par le titre anglais qui est le titre original, d'où son emploi comme titre de ma critique.