C'est la rentrée à l'école Saint-Potache et les hostilités reprennent illico entre le cancre en surpoids Ducobu et l'instituteur psychorigide taré Latouche.Mais l'établissement est au bord de la faillite et la seule solution semble être que l'école remporte un concours de chant télévisé.Ducobu,en trichant comme d'habitude,parvient à être désigné pour représenter l'établissement alors qu'il chante comme une casserole.Elie Semoun fait ici ses débuts de réalisateur et il parait avoir mis la main sur la franchise puisqu'il sera aussi aux commandes de l'épisode suivant,"Ducobu président!" en 2022.De plus il est coscénariste et,non content d'être le seul acteur rescapé des épisode précédents,il tient là trois rôles au lieu de deux.C'st désormais plus un Elie Show qu'un Ducobu,ils auraient pu appeler ça "Elie et Ducobu",ça aurait rappelé des souvenirs.Si Philippe de Chauveron a abandonné le navire,il garde cependant un pied à bord vu que son frère Marc est toujours coauteur du script avec leur traditionnel collaborateur Guy Laurent alors que deux de ses actrices des "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?",Emilie Caen et Frédérique Bel,empruntent l'embarcation en remplaçant Joséphine de Meaux et Helena Noguera.Le film est conforme à ce qu'on pouvait en attendre,à savoir moyen.La dernière adaptation des BD des belges Godi et Zidrou remontait à 2012,huit ans quand même,et Semoun réactive le truc en essayant de moderniser l'ensemble et de le mettre au goût du jour avec l'arrivée d'un élève surnommé TGV qui démode les méthodes de Ducobu en usant de la technologie pour berner le corps enseignant,et par le biais de ce télé-crochet du genre "The Voice Kids" qui fait entrer la dimension médiatique dans la saga.Tout ça ne casse pas trois pattes à un canard,les gags sont d'un niveau variable et l'histoire sans grand ressort ni intérêt mais c'est sans prétention et parfois drôle,on peut passer un moment relativement agréable si on n'est pas exigeant.Toute la distribution a donc disparu,seul Elie n'ayant pas trouvé autre chose à foutre entre-temps,et heureusement car Latouche est devenu le pivot du spectacle.Les enfants ne pouvaient évidemment conserver leurs emplois,on grandit vite à cet âge,et ils avaient d'ailleurs déjà été changés entre les premiers opus de 2011 et 2012,hormis Juliette Chappey,qui jouait la forte en thème Léonie.Si elle a dû évidemment céder cette fois sa place à l'excellente Leeloo Eyme,elle a cependant obtenu un petit rôle dans le film.Mathys Gros est donc le troisième Ducobu de cinéma,et pas le meilleur,sa fausseté et son air endormi n'aidant pas à le rendre convaincant.Le jeune Léopold Moati en revanche est très marrant en gamin parfait et frimeur transformé en ado violent,stupide et muant par les manoeuvres de ses camarades.Elie fait un grand numéro et incarne brillamment ce personnage d'instit frappadingue qu'il connait bien.Les scènes avec sa mère,qu'il interprète également,introduisent un peu de noirceur à la "Psychose" ou "L'exorciste".Emilie Caen est sa petite amie,la coincée Mlle Rateau,et elle se sort plutôt bien d'un personnage très marqué par les performances de Joséphine de Meaux.On est donc passé sans encombre de Meaux à Caen.Loïc Legendre,le légiste de la série "Alice Nevers",et Frédérique Bel reprennent efficacement les emplois du père de Ducobu et de la mère de Léonie,mais leurs personnages sont pour l'occasion très secondaires et mal écrits.François Levantal,génial comme de coutume,et un Florent Peyre très à l'aise font le directeur de l'école et l'animateur mégalo du show télé.Gérard Jugnot,qu'on voit partout dans des rôles de complément,ne se fatigue pas en commerçant spécialisé dans les produits pour les cancres et finement nommé Kitrish.Norman Thavaud apparait rapidement en parent d'élève frimeur et Nathan Laface,un des gamins des Kids United,est le finaliste rival de Ducobu qui,référence subtile,chante lors de cette finale "On écrit sur les murs",le tube de Demis Roussos repris avec succès par le groupe de mômes.