Jamais 2 sans 3 : telle pourrait être l'équation de la franchise Ducobu, héros de bédé pas antipathique in situ mais ici - et encore une fois - pourvoyeur de blagues dignes d'un Carambar ramollo et périmé depuis belle lurette... Après Philippe de Chauveron c'est au tour de l'apoplexe Elie Semoun de reprendre les rênes des aventures du gamin sous-doué à rayures d'abeille, l'humoriste se livrant à un numéro de cabotinage totalement ringard et rarement amusant en la personne du professeur Latouche, vieux garçon traînant dans les jupons de sa môman marâtre ( Semoun, encore ), reléguant au second plan le cancre Ducobu platement animé par un Mathys Gros dont la carrière reste encore à prouver entièrement...
Que raconte Ducobu 3 ? Ni plus ni moins qu'une historiette improbable de concours musical sur fond de banqueroute scolaire effectué à renfort de triche en tous genres. Semoun donc, qui joue Latouche en accumulant les substantifs sententieux, et pis François Levantal qui joue les dirlos vulgos proutant littéralement sur l'éducation nationale, et pis Loïc Legendre ( idéal ) et Frédérique Bel ( et tais-toi ) qui s'amourachent l'un de l'autre en prenant respectivement des hormones virilisantes et des selfies en mode Insta, et pis aussi TGV et le fiston de Norman pour apporter de la vélocité narrative à toute la petite affaire, et pis Jugnot en guest-star parce que de toute façon on ne pouvait guère espérer mieux vu le niveau du machin-chose...
C'est ultra-poussif, récité et expédié comme une série d'antisèches écrites sur un coin de pupitre cinq minutes avant l'examen, passablement cynique même si, malgré tout, on se surprend parfois à sourire devant cette piètre comédie aussi sexy qu'un appareil dentaire. Images qui piquent les yeux, vannes à donner des boutons, esprit vexatoire : Ducobu et un, et deux, et trois... zéro !