Cette critique s'inspire d'un extrait du roman "La Tour Sombre Tome 1" de Stephen King.
L'homme dans la voiture fuyait à travers le désert, et le Camion le suivait.
En matière de désert, celui-ci était une apothéose : gigantesque, tendu vers le ciel dans ce qui ressemblait à l'éternité, dans toutes les directions. Il était orangé, aveuglant et aride, avec des lignes brumeuses de montagnes à l'horizon et de vieux bars qui apparaissaient à certains endroits. Ça et là, des panneaux routiers indiquaient le chemin, sur cette grande route construite dans le sable. Dans le temps, des diligences l'avaient empruntée. Depuis lors, le monde avait changé et l'automobile avait fait son apparition.
Quant à l'homme dans la voiture, il avait été violemment frappé par le Camion démoniaque. Cela créa chez lui une sensation qui avait donné au monde entier une dimension éphémère, presque comme si on pouvait voir à travers. Son vertige passa et, comprenant la menace mortelle du Camion, il décida d'accélérer. Il fit défiler les kilomètres, pressant l'allure comme jamais il ne l'avait fait auparavant.
À travers cette prise de vitesse, il pensait envoyer au Camion ce message : "Garde tes distances l'ami". Mais le Camion semblait comprendre : "Viens m'attraper". Tout ceci annonçait une traque sans répit et implacable...
L'homme dans la voiture fuyait à travers le désert, et le Camion le suivait.