au découpage et à la direction d’acteurs pour ce quatrième film, peine à mettre du relief et du cœur dans l’affaire. On est trois ans après l’excellent Ça commence à Vera Cruz, et je ne m’explique pas cette si longue absence à la mise en scène.
Quoi qu’il en soit, on se rend compte ici une nouvelle fois qu’une tête d’affiche, ça peut parfois faire la différence. Siegel a beau être un très bon directeur d’acteurs, tout le monde n’est pas Robert Mitchum, et rares sont les bons acteurs capables de jouer sur différents tableaux et tonalités dans un film. Le charme, l’ironie, l’aisance tranquille, ça ne s’invente parfois pas. Alors si tous les seconds rôles sont comme d’habitude, on pourrait presque dire parfaits, le rôle principal, ainsi que son principal opposant, jouent leur rôle au pied de la lettre, avec le sérieux et la rigueur de deux courtiers en assurances, et ne sont clairement pas à la hauteur pour faire passer cette production à un niveau supérieur. Stephen McNally est un très bon acteur, il a l’autorité qu’il faut pour le rôle, mais aucune fantaisie, aucune prise de risque pour s’écarter à minima des lignes de dialogues ou de la situation, et par conséquent aucun charme, aucune nuance notable dans son jeu.
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