Dans cet écrin, plus rien n'a vraiment de sens : les rebelles sont trop forts et ne perdent jamais une bataille, la construction de l'histoire d'amour n'est pas filmée, Timothée Chalamet déraille totalement d'un claquement de doigts sans que l'on ne voit son évolution psychologique, les ver de sable, qui par leur rareté et leur gigantisme dans le premier opus faisaient ressentir une réelle menace permanente, invisible et installaient une ambiance, servent maintenant à faire du surf, les personnages font des pique nique et des randonnées de plusieurs jours dans le désert sans que personne ne fasse plus la danse du sable et sans qu'aucun vers ne débarque, il y a de la basse tout le temps même quand on filme un fœtus (pourquoi ?), il y a des fondamentalistes (et des modérés donc?) mais franchement qui a vu la différence de point de vue entre les factions rebelles ? Heureusement que les enjeux et les dilemmes moraux sont placardés car le personnage de Timothée Chalamet ne leur donne pas vie, d'ailleurs le seul personnage qui a l'air d'avoir un peu plus d'humanité, de cœur, qui semble ressentir quelque chose et se poser des questions, c'est peut être le méchant chauve Rabban quand il est relégué, c'est dire. Tout ça pour arriver à nous dire à la fin qu'il faut du cœur et de l'humain, il aurait peut-être fallu commencer par le filmer.