Denis Villeneuve redéfinit le blockbuster en repensant son essence, privilégiant la complexité narrative.
Il convie (trop souvent) le spectateur à déployer son intelligence pour habilement combler les trous (lacunes) du récit, jouant subtilement avec l'explicite et l'implicite, laissant planer le doute sur l'intérêt et la cohérence de certaines scènes.
Le montage appuyera cela mais soulignera l'harmonie des choix narratifs justes dans un univers littéraire dense et cérébral, évoquant presque la marche d'un fremen.
Le super méchant, incarné par Austin Butler, souffre de sa caractérisation lacunaire (et il ne sera pas le seul). Quant au récit initiatique de Paul, il est effleuré. En conclusion, le film sera dépourvu d'une montée en tension jusqu'au climax.
D'une maîtrise technique éclatante, le film se distingue par des effets spéciaux impeccables, une qualité sonore exceptionnelle, et des décors naturels baignés d'une lumière exceptionnelle. Cependant, malgré cette prouesse, les scènes d'action sont majoritairement dépourvues de la tension attendue.