Voir le film

Denis Villeneuve redéfinit le blockbuster en repensant son essence, privilégiant la complexité narrative.

Il convie (trop souvent) le spectateur à déployer son intelligence pour habilement combler les trous (lacunes) du récit, jouant subtilement avec l'explicite et l'implicite, laissant planer le doute sur l'intérêt et la cohérence de certaines scènes.

Le montage appuyera cela mais soulignera l'harmonie des choix narratifs justes dans un univers littéraire dense et cérébral, évoquant presque la marche d'un fremen.

Le super méchant, incarné par Austin Butler, souffre de sa caractérisation lacunaire (et il ne sera pas le seul). Quant au récit initiatique de Paul, il est effleuré. En conclusion, le film sera dépourvu d'une montée en tension jusqu'au climax.

D'une maîtrise technique éclatante, le film se distingue par des effets spéciaux impeccables, une qualité sonore exceptionnelle, et des décors naturels baignés d'une lumière exceptionnelle. Cependant, malgré cette prouesse, les scènes d'action sont majoritairement dépourvues de la tension attendue.

cadreum
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top 20 - Films 2024 (en cours)

Créée

le 3 mars 2024

Critique lue 12 fois

5 j'aime

cadreum

Écrit par

Critique lue 12 fois

5

D'autres avis sur Dune - Deuxième partie

Dune - Deuxième partie
blobyla1
7

Du grand et beau cinéma, malgré tout.

Ce qui m'a toujours fasciné chez Denis Villeneuve, ce sont ces réalisations impressionnantes, cet impossible projet dans le regard de son objectif, qui soudainement se transforme en une vision du...

le 4 mars 2024

188 j'aime

Dune - Deuxième partie
Yoshii
5

Ensablement d'un blockbuster d'auteur

Denis Villeneuve est probablement un garçon bien élevé, un être poli, qui s'est fait un devoir de satisfaire ses contemporains. C'est d'ailleurs ce qu'il s'applique brillamment à réaliser depuis...

le 28 févr. 2024

171 j'aime

21

Dune - Deuxième partie
Plume231
3

Épices sans goût !

Alors, je ne sais pas si c'est le cinéphile que j'étais en 2021 qui était nettement plus indulgent que celui que je suis en 2024 (j'ai trop la flemme et trop d'autres films à visionner pour le...

le 28 févr. 2024

129 j'aime

63

Du même critique

The Substance
cadreum
9

Consommation de son reflet

Soumise à l’inexorable fuite du temps et aux regards masculins implacables, Elisabeth s’effondre sous le poids d’une beauté marchandisée. Dans The Substance, elle s’abandonne à un fluide malléable,...

le 31 oct. 2024

11 j'aime

La Plus Précieuse des marchandises
cadreum
9

Des ombres qui brillent

Grumberg choisit la fable et Hazanavicius l'animation pour aborder la dés.humanisation, et ainsi transcender les limites de sa représentation. La simplicité apparente de la forme, qu’il s’agisse de...

le 1 oct. 2024

10 j'aime

1

Megalopolis
cadreum
8

Une envie de le défendre

Megalopolis s’affirme en opéra visuel exubérant, une œuvre où la démesure et la mégalomanie règnent en maître. À travers ce film, Coppola libère un foisonnement baroque de kitsch romano-futuriste, où...

il y a 8 jours

9 j'aime