LA PARTIE MESSIANIQUE ?

Je sors tout juste de la salle et je poste donc un avis à chaud sur la seconde partie du Dune version Denis Villeneuve. Impatient de savoir si c'est un chef-d'œuvre ou une déception à mon avis ? Avant de le donner, je vais faire un petit résumé du premier volet, un premier volet qui posait efficacement les bases de l'univers de Frank Herbert en présentant les principaux protagonistes et en esquissant les divers enjeux auxquels le héros devra faire face afin d'accomplir sa destinée messianique. On retrouve donc tout ce qui faisait le charme de la première partie dans cette suite, un casting solide, la mise en scène de Denis Villeneuve mariant habilement scènes d'exposition intrigantes et séquences d'action âpres et sans concession, la photographie magistrale de Greig Faser qui parvient à nous faire ressentir le sable brulant d'Arrakis, la musique tonitruante d'Hans Zimmer qui sait se faire tantôt mystique, tantôt épique pour accompagner le voyage torturé de Paul Atréides mais aussi les effets spéciaux mélangeant habilement le numérique et le pratique de même que les décors et les costumes apportant toujours ce brassage d'esthétiques minimalistes et tribales au contraste saisissant. Pour ce qui est de l'histoire, elle suit la montée en puissance d'un Paul contraint d'épouser bien malgré lui sa condition de Messie de Dune, sa progression est bien amenée jusqu'à un climax final cohérent et compréhensible. Cependant tout n'est pas parfait et je pourrais reprocher à ce second chapitre certains personnages trop vite survolés (Feyd-Rautha, la princesse Irulan, l'Empereur Padishah Shaddam IV Corrino, Dame Mergot Fenring ou Alia Atréides) et des évènements parfois traités de manière trop succinctes pour les non initiés. Bilan de ce deuxième volet qui trace la voie du Messie de Dune pour un éventuel troisième opus achevant la destinée de Paul, un excellent space opera aussi magnétisant que mis en scène avec maestria malgré des raccourcis narratifs parfois un peu trop abruptes pour les néophytes. Vivement la suite.