Nolan est de retour après son sublime Interstellar, pour s'aventurer dans un tout autre genre cinématographique, Dunkerque.
Tout d'abord, je tiens à préciser que je suis fan du réalisateur, l'ensemble de sa filmographie a su me procurer des émotions et je considère certains de ses films (Interstellar, Le prestige, The Dark Knight) comme les meilleurs films de ces années 2000.
En revanche, dés la première bande annonce, j'ai pu m'apercevoir qu'avec Dunkerque, Nolan nous embarquerais dans quelque chose de différent, un scénario nous plongeant directement dans l'ambiance de cette effroyable évacuation des soldats Anglais en mai 1940.
Dés les premières minutes du film, la tension est palpable, la musique de Hans Zimmer, les plans Nolanesque, les effets spéciaux se voulant réalistes au possible, nous plongent directement en mai 1940 sur cette plage de Dunkerque. J'ai été directement happé par cette véritable froideur et mise sous tension permanente. Apparaissent rapidement 3 times lines, qui vont encore une fois de plus démontrer toute la supériorité de Nolan dans le montage de ses films. Cela est extrêmement bien exécuté, rien n'est laissé au hasard et cela permet de découvrir 3 angles de vues différents, se rejoignant petit à petit au fur et à mesure de l'avancée du film.
Le réalisme qui ressort du film est une vraie prouesse à notre époque du tout numérique, l'impression de vraiment vivre l'évacuation de ces 400 000 soldats est bluffante, scotché à notre fauteuil pendant 1h45.
Seulement voilà, contrairement à la quasi entier té de la filmographie de Nolan, il est quasi impossible de s'attacher émotionnellement à un des protagonistes du film. Je n'ai perçu quasiment aucune empathie envers ces soldats, pourtant en proie au désespoir et à la mort certaine. Ce ressenti est d'autant plus marquant à la fin du film, où ils arrivent à regagner leur terre natale. Là ou l'émotion devrait être à son paroxysme, c'est une profonde indifférence qui s'installe et cela en fait pour moi le gros point négatif du film.
On ressort de ces 1h45 en ayant l'impression d'avoir véritablement vécu cette évacuation, mais pour laquelle en revanche aucune émotion n'en ressort. Encore une fois Nolan a su sublimer les plans de son film, que ce soit dans les airs, la mer où la terre. Encore une fois la musique de Zimmer permet de s'ancrer dans film (Quoique celle-ci est bien trop répétitive).
Encore une fois le montage est une quasi perfection.
Mais cette fois, il manque un des points essentiels qui vous feront revenir vers un film, l'émotion ressenti et le charisme des acteurs. Cela reste fade et l’héroïsme de Tom Hardy à la fin est à la limite du supportable.
Je ne pourrai pas m'épancher sur les faits historiques soit disant faussés, relatés par certains, ne les connaissant pas avec exactitude et ne m'étant pas renseigner sur le sujet.
Dunkerque reste tout de même un film à regarder sur grand écran, ne serait-ce que pour vivre cette tension et la froideur de ce véritable récit. Mais malheureusement, une autre froideur l'emporte également à la fin, l'apathie et l'indifférence.