Dunkerque – par Christopher Nolan (sortie le 19 juillet 2017)
Avec Dunkerque, Nolan s'essaye à un nouveau genre. Je ne dirais pas qu'il teste un nouveau style de film, car il ne s’agit pas d’un film, mais d’un hommage. En effet, avec cette œuvre il arrive à nous faire vivre la guerre avec un grand G jusqu'au plus profond de nos tripes.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, en mai 1940, environ 400 000 soldats britanniques, canadiens, français et belges se retrouvent encerclés par les troupes allemandes dans la poche de Dunkerque. L'Opération Dynamo est mise en place pour évacuer le Corps expéditionnaire britannique (CEB) vers l'Angleterre. L'histoire s'intéresse aux destins croisés des soldats, pilotes, marins et civils anglais durant cette opération.
Accompagnée d'une musique oppressante et omniprésente, la réalisation nous offre un spectacle sous forme d'un film catastrophe où les personnages subissent la guerre comme un désastre incontrôlable. Leur impuissance est rythmée seulement par leur envie de survivre à la mer et aux raids aériens. Les multiples points de vue, tous très vides en terme de dialogues, nous offrent des plans plus impressionnants les uns que les autres. Certaines scènes sont d'ailleurs présentes à plusieurs reprises avec des perspectives différentes, ce qui accentue le côté angoissant des horreurs qu'il se passe.
D’une intensité incroyable, Dunkerque nous fait vivre une expérience unique pleine de frissons où la tension se manifeste sans aucun temps morts. Une immersion totale au sein de cette bataille qui a été surement décisive pour la Seconde Guerre Mondiale.