Lorsque l'on aime l'histoire de la seconde guerre mondiale, on ne peut qu'être impatient à l'idée de voir Christopher Nolan s'emparer de la célèbre évacuation à Dunkerque des troupes alliers. Plus l'attente est importante plus grande est la désillusion.
Voici donc compilées, les 5 bonnes raisons de ne pas aller voir Dunkerque
- L'hérésie historique
Cette reconstitution britanico-hollywoodienne prend ses distances avec la réalité historique. D'abord dans le traitement des décors qui laissent transparaître un Dunkerque plus récent que l'époque visée. Ensuite par le traitement de l'évacuation, car la flotte française a participé à l'évacuation et 139 997 Français ont été rapatriés et non 340 000 britanniques comme évoqué dans le film.
- Un ressort scénaristique cassé
Le scénario écrit par Christopher Nolan se résume en 6 mots, Terre 1 semaine, Mer 1 jour, Air 1 heure. Nolan renoue avec les découpages temporelles qu'il affectionne depuis Memento mais on se retrouve avec un découpage artificiel mélangeant les scènes sans apporter d'intensité et de profondeur à l'action. C'est là la grande faiblesse du film, Nolan n'arrive pas à nous relier aux personnages et malgré la débauche de moyens ne nous permet pas de plonger dans le film.
- Un casting fantôme
Le point précédant est accentué par un jeu d'acteur absent, je n'ai jamais vu Kenneth Brannagh aussi creux, Tom Hardy a autant de dialogue que dans Mad Max et Mark Rylance excellent par ailleurs a gardé le stoïcisme du Pont des espions alors qu'il s'engage en pleine guerre avec son jeune fils... L'absence d'incarnation n'appuie malheureusement pas le scénario poussif.
- Une bande originale infernale
Autant la musique baroque de Zimmer réussit à intensifier l'émotion visuelle de Interstellar autant elle alourdit à l'écoeurement Dunkerque. Un calvaire auditif de deux heures qui ne laisse aucune respiration au spectateur.
- L'excès de patriotisme britannique
Dernier point, le film du britannique Nolan relève presque d'un patriotisme de bas étage post brexit. Pour les raisons évoquées précédemment les petits Français sont relégués en second plan voire inexistant alors qu'ils représentent la moitié du contingent et que c'est grâce à leur dévouement que toute l'opération a été possible. On frôle le relent nationaliste.